samedi, avril 28, 2007

Le gouvernement singapourien doit-il soutenir l’industrie des biotechnologie?

Singapour possède une densité très élevée d'habitants par kilomètre carré (+ de 5400) en ayant un taux de chômage flirtant avec les 3%. La péninsule de Singapour fait partie des « Tigres d’Asie », c’est donc un Nouveau Pays Industrialisé. Les principaux secteurs économiques sont tournés vers l’électronique, la chimie et l’industriel lui offrant un PNB de 120 milliards USD. Si certains pays ont interdit les recherches de cellules souches humaine pour des questions éthiques, Singapour voit en ces recherches un nouveau marché à fort potentiel économique et de santé humaine.
Les énormes investissement du gouvernent singapourien ont pour but de préserver la puissance de leur économie. Le retrait de nombreux pays dans ce domaine est une occasion pour Singapour de conquérir et de s’imposer sur un nouveau marché un plein développement. Singapour possède les coûts les plus faibles en recherche de biotechnologie sur le marché mondial ce qui lui donne un avantage important par rapport à ses concurrents (Inde, Japon,…).
Si on considère que ce secteur est stratégique, le gouvernement a tout intérêt de soutenir la recherche, surtout depuis qu'il bénéficie d'un avantage de premier entrant dans la biotechnologie. Les chercheurs américains n'ayant pas breveté leur travail, Singapour pourrait vite acquérir une position dominante. De plus, les efforts du gouvernement ont permis de rassembler beaucoup de chercheurs de renommée internationale et de se positionner comme un centre de niveau international pour la recherche en cellules souches grâce à une politique incitative et une capacité de recherche croissante. Accompagné de la fuite de cerveaux, ces barrière à l’(ré-)entrée pour les pays industrialisé améliore les conditions de domination de l'industrie singapourienne.
Le gain économique pour la société semble évident: les dépenses du gouvernement se justifient non seulement dans la création d'emploi (10,000 nouveau emplois jusqu'à présent) mais aussi à long terme dans une réduction des coûts de soins de santé qui pèsent énormément sur les finances publiques (selon l'OCDE). En effet, les cellules souches sont capables de se développer en plus de 200 types de cellules. Travailler avec celles-ci mènerait à de nouvelles thérapies pour les maladies actuellement incurables; donc un marché d'énorme potentiel.
Le Singapour vit uniquement grâce au commerce international, il pourrait être l’exemple typique du commerce international moderne ; en effet, ce pays est très petit et la production alimentaire locale ne suffit pas à nourrir tout le monde (pauvre en terre cultivable). De plus ils possèdent une population majoritairement qualifiée, permettant ainsi l’essor d’industrie à haute technologie. Ceci est d’ailleurs vital pour eux, ils faut que leurs exportations soient aux moins égale à leurs importations, car si on peut vivre sans biens matériels, on ne peut vivre sans se nourrir. Ce qui pousse le gouvernement à investir dans des marchés de hautes technologies suffisamment rentables.
De lourds subsides furent versés par le gouvernement pour lancer et protéger cet « Infant Indrustry », il y a quelques années. Petit deviendra grand, on voit maintenant l’énorme croissance de ce secteur et on peut parler de véritable réussite quand à cette décision. En moins de 5 ans, Singapour est devenu « the place to be » en matière de biotechnologie pour cellules souches humaines, grâce aux fortes incitations mises en place par le gouvernement. Malgré les 9 milliards $SGP annuels injectés dans les domaines pharmaceutiques et médicaux, ceux-ci rapportent de gros profits en retour (18 milliards en 2005). Le but à long terme doit donc être la compétitivité globale, absente de subside.
Si ces recherches aboutissent sur des remèdes concrètes contre les maladies actuellement incurables, il y aurait là un avantage pour l’ensemble des populations. Mais à quel prix, et pour qui ? Les recherches en matières de cellules humaines sont règlementés par l’ « Human Cloning and Other Prohibited Practices Act » à Singapour. Mais d’autres pays, comme les États-Unis, ayant des restrictions plus serrées utiliseront-ils ces traitements ?

Personnellement, les recherches faites sur des souches humaines dans un but curatif ne me pose aucun problème, je serais même pour. De plus on peut constater que ce pôle de compétitivité à Singapour permet des rendements croissants, et donc à long terme des traitements moins cher pour se soigner. Le gouvernement singapourien, qui semble d'ailleurs présenter que peu d'échecs, préserve son économie (en recul dans certains pôles) en investissant dans un nouveau pôle bénéfique pour l’ensemble du monde.