Suite au regonflement des réserves pétrolières aux Etats-Unis, le marché se trouve approvisionné en suffisance à l'approche de l'hiver. Ces réserves de brut ont progressé trois fois plus que prévu, à un niveau de 6,7% supérieur à celui de l'an dernier à la même époque. L'abondance de l'offre mondiale a provoqué le tassement des prix du pétrole qui sont tombés ce mercredi sous la barre des 58 dollars (soit une perte de 8% sur la semaine). Cette baisse - qui a marqué un plus bas depuis le 30 décembre 2005 à 57,70 - est en partie due à des facteurs de court terme, tels que les craintes géopolitiques déstabilisant le Moyen-Orient, responsable de près d'un tiers de la production mondiale. La saison cyclonique se révèle également beaucoup moins destructrice que l'année passée, surtout pour les producteurs et raffineurs de golfe du Mexique. De plus, le ralentissement de l'activité aux Etats-Unis, qui consomme près d'un quart des besoins énergétiques mondiaux, contribue considérablement à la diminution de la demande des produits pétroliers. Entre le premier et deuxième trimestre, la croissance du PIB US est passée de 5,6% à 2,6%. Il est d'ailleurs intéressant de constater que les prix se sont révélés beaucoup plus volatiles aux cours des années 2000 que lors de la décennie précédente.
Les réductions volontaires de production au Nigeria montrent que l'Opep s'inquiète de la baisse des cours et pourrait agir plus activement pour les soutenir. Pour ramener le marché en backwardation (ayant repassé actuellement à une situation de contango), le cartel procéderait à une baisse de ses quotas de production jusqu'à 2 millions de barils par jours.
Source: L'Echo (05/10/06)
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